Abstract
"Montreal's King of Italian Labour" concerns the activities of Montreal padrone, Antonio Cordasco, who served as an intermediary between Canadian big business and Italian migrant labour during the early part of the century, in relation to the nature of padronism itself. The padrone's activities extended both along the communications network between European labour and North American industry and into many aspects of Italian life in Canada. Although the dishonesty and corruption of the padrone are clear, it is also clear that it was not the migrant labourers who objected to his work, or indeed, when it suited them, the Canadian government itself. Big business in Canada, backed by the government, needed transient labour and it was the actual immigrant policy of the Canadian government, the wish to make use of Italian labour but to prevent it from turning into permanent immigration, which made Cordasco's role possible. The migrant labourers, looking for means to make money and then return to their hometown, were happy with the padrone as long as he supplied the jobs promised them. It is shown then that the padrone came under attack only when the needs of Canadian big business did not satisfy the requirements of migrant labourers. Cordasco was destroyed, in the end, not by the Canadian government's concern for migrant labour, but by a more practical dilemma, that is, the existence of hundreds of labourers caught in Canada without work and without means of returning to their homeland.
"Le Roi à Montréal de la Main d'Oeuvre Italienne" traite des activités d'un padrone à Montréal, Antonio Cordasco, qui servit d'intermédiaire entre les grandes entreprises canadiennes et les travailleurs migrateurs italiens durant la première partie du siècle, par rapport à la nature du padronisme lui-même. Les activités du padrone s'étendaient à la fois en deçà du réseau de communication entre la main d'oeuvre européenne et l'industrie nord-américaine et dans maints aspects de la vie italienne au Canada. Bien que la malhonnêteté et la corruption du padrone étaient évidentes, il est également clair que ce n'était pas les travailleurs qui s'opposaient à son travail, ni, en effet, lorsque cela lui convenait, le gouvernement même du Canada. Les grandes entreprises au Canada, ayant eu l'appui du gouvernement, avaient besoin de main d'oeuvre transitoire et ce fût la politique même du gouvernement canadien sur l'immigration, le désir d'utiliser la main d'oeuvre italienne, en prévenant toutefois qu'elle ne vire en immigration permanente, qui ont rendu possible le rôle de Cordasco. Les travailleurs migrateurs, cherchant des moyens de se faire de l'argent, puis de retourner à leur patrie, étaient satisfaits de leur padrone autant qu'il fournissait le travail qui leur avait été promis. On démontre alors que le padrone a subi l'attaque seulement au moment où les besoins des grandes entreprises au Canada ne pouvaient plus satisfaire les exigences des travailleurs migrateurs. Cordasco fût défait, finalement, non pas par le souci du gouvernement pour la main d'oeuvre migratoire, mais par un dilemme plus pratique, c'est-à-dire, l'existence des centaines de travailleurs pris dans le Canada sans travail et sans les moyens de retourner à leur patrie.