Abstract
The intensified problems of an increasingly urban and industrial Canada by the late nineteenth century stimulated the development of a significant movement of radical social critics. This article describes and interprets the convictions, supporters, and organizations of Canadian radicalism during the 1890s, encompassing labour leaders, anti-monopolists, single taxers, social gospellers, and the like. The radicals rejected free-market assumptions and, on the basis of their concern for ethical values and for the protection of the productive elements of the community, advocated a radically restructured society based on cooperation and brotherhood. The article explains the rise of socialist ideas against the background of traditional forms of radical protest.
Les problèmes toujours plus nombreux nés de la croissance urbaine et du développement industriel à la fin du XIXe siècle ont engendré l'apparition de groupes radicaux. L'article raconte et analyse la pensée, les appuis et l'organisation de ces groupes à la fin du XIXe siècle, formés surtout de chefs ouvriers, d'anti-monopolistes et d'apôtres de la taxe unique et de l'évangile social. Ces radicaux qui rejettent l'économie de marché pour des raisons morales et pour la protection des producteurs, réclament l'avènement d'une société totalement différente basée sur la coopération et la fraternité. L'article étudie également le développement de ces idées en relation avec les formes antérieures de protestation sociale.