Vol. 13 (1984)
Articles

Towards Permanent Exceptionalism: Coercion and Consent in Canadian Industrial Relations

Leo Panitch
Carleton University, Ottawa, Ontario
Donald Swartz
Carleton Univesity, Ottawa, Ontario

Published 1984-01-01

How to Cite

Panitch, L., & Swartz, D. (1984). Towards Permanent Exceptionalism: Coercion and Consent in Canadian Industrial Relations. Labour Le Travail, 13, 133–157. Retrieved from https://lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/2605

Abstract

THIS PAPER ARGUES THAT we are witnessing the end of the era of "free collective bargaining" which began with the federal government's war-time order-in-council PC 1003. The era being closed is one in which the state and capital relied, more than before World War II, on obtaining the consent of workers generally, and unions in particular, to participate as subordinate actors in Canada's capitalist democracy. The era ahead marks a return, albeit in quite different conditions, to the state and capital relying more openly on coercion to secure that subordination. This is not to suggest that coercion was absent from the previous era or that it is about to become the only, or even always the dominant, factor in labour relations. Rather it is argued that there has been a change in the form in which coercion and consent are relating to one another, a change significant enough to demand a new era. In conclusion, we speculate on the character of labour relations in the foreseeable future. L'ARTICLE DÉVELOPPE L'IDÉE que nous assistons à la fin de l'époque de la "libre négociation collective," laquelle période commence avec la politique fédérale du temps de guerre et l'arrêté en conseil PC 1003. Durant ces années, l'État et le capital, plus qu'avant la Deuxième Guerre, se sont attachés à obtenir la collaboration des travailleurs en général, et des syndicats en particulier, pour ériger, en les utilisant comme acteur subalterne, la démocratie capitaliste. Les années qui suivent marquent le retour, bien que dans des circonstances différentes, à des méthodes où l'État et le capital recourrent plus ouvertement à la coercition pour imposer la subordination des travailleurs. Non pas que la coercition soit absente des périodes précédentes ou qu'elle est en passe de devenir maintenant le seul modèle d'intervention ou même le modèle prévalent constamment dans les relations de travail. Nous pensons plutôt qu'il y a changement dans les rapports qui relient la contrainte et le consentement et que cette modification est assez significative pour déboucher sur une ère nouvelle. En conclusion, nous nous interrogeons sur l'évolution des relations de travail dans un avenir prévisible.