Abstract
This article uses a case study of an Ontario factory manufacturing clocks and watches to explore the way in which industrial paternalism was used as an industrial relations strategy by both management and workers. I argue that paternalism, in this case an amalgam of 19th-century traditional paternalism and 20th-century welfare capitalism, was premised on unequal economic relations, and on the ideological hegemony of management, but it was also, very importantly, a negotiated process in which workers participated in order to secure better working conditions and wages, respect and dignity.
Westclox used benefit plans, sports teams, a company paper, as well as flexibility in work supervision and internal promotions to garner the loyalty of its workers. Paternalism was also gendered: it was justified with reference to the sexual division of labour and with metaphors of a male-headed family. Though attractive to some workers, paternalism also had it weaknesses; both men and women questioned paternalism when management failed to live up to its side of a negotiated bargain.
Résumés
Cet article utilise l'exemple d'un cas d'une usine ontarienne de fabrication d'horloges et de montres pour démontrer comment le paternalisme industriel a été utilisé comme stratégie de relations industrielles par les dirigeants tout autant que par les travailleurs. Il démontre que la paternalisme, qui dans ce cas était un amalgame du paternalisme traditionnel du XIXe siècle et du paternalisme providence du XXe siècle, reposait sur des relations économiques inégales et sur l'hégémonie idéologique des dirigeants. De manière très importante, il s'appuyait aussi sur un processus de négociation auquel participaient les travailleurs dans le but d'obtenir de meilleures conditions de travail, des salaires, le respect et la dignité.
Westclox a eu recours à un programme d'avantages sociaux, à des équipes sportives, à un journal d'entreprise ainsi qu'à de la flexibilité dans la supervision du travail et à des promotions à l'interne pour s'attacher la loyauté de ses travailleuses et travailleurs. Le paternalisme prenait également une allure différente selon le sexe: on le justifiait par la division du travail selon le sexe ainsi qu'en se référant au fait que les hommes étaient chef de famille. Bien qu'ayant un intérêt pour certains travailleurs, le paternalisme avait aussi ses faiblesses; les hommes et les femmes le remettaient en question lorsque la direction était infidèle à ses engagements par rapport à l'entente négociée.