Abstract
In the mid-1970s workers and local union activists at Bendix Automotive in Windsor, Ontario, became aware that the brake shoes they manufactured contained asbestos and that the dust that regularly filled the air in sections of the company's two plants contained asbestos dust. Within the context of growing concern among Ontario workers and unions for greater health and safety protection, workers and local United Automobile Workers' (UAW) union activists at Bendix pressured the company and the Ontario government to clean up and/or eliminate asbestos from their workplace. In the midst of this struggle Bendix management announced that, for solely economic reasons, it was closing down its operations in Windsor. The shutdown, roundly decried by Bendix workers and union activists, nevertheless highlighted the tensions and contradictions confronting workers and unions in the area of heath and safety. That is, while Bendix workers wanted their workplace to be safe and healthy, they also wanted and needed their jobs. At the same time, local and national union UAW officials, while trying to secure a safe and healthy working environment for their members, confronted the possibility of the plant shutting down if they pushed too hard on asbestos. In the end, the ability of Bendix to close down its operations, with minimal legal and no statutory sanctions, demonstrated the power of corporate capital and the conflicting and constrained nature and extent of workers' choices under capitalism in the arena of worker health and safety.
Résumé
Au milieu des années 70, les ouvriers et les activistes de la section locale de Bendix Automotive, à Windsor en Ontario, se rendirent compte que les sabots de freins qu'ils fabriquaient contenaient de l'amiante et que la poussière qui flottait dans l'atmosphère de plusieurs parties des deux usines de la société contenait de l'amiante. Vu l'importance toujours accrue accordée par les travailleurs et les syndicats de l'Ontario à l'obtention de meilleures conditions de salubrité et de sécurité, les travailleurs et les syndicalistes de la section locale du syndicat des Travailleurs unis de l'automobile (UAW) firent des pressions sur Bendix et sur le gouvernement de l'Ontario pour que la société nettoie ou élimine l'amiante de leur lieu de travail. Pendant ces pourparlers, la direction de Bendix annonça que, pour des raisons uniquement économiques, elle fermait ses usines de Windsor. Cette fermeture, vivement décriée par les ouvriers et les syndicalistes, a néanmoins mis en relief les tensions et les contradictions auxquelles s'exposent les ouvriers et les syndicats en matière de santé et de sécurité. C'est à dire que, même si les ouvriers de Bendix voulaient travailler dans des conditions salubres et sécuritaires, ils voulaient aussi garder leur emploi car ils en avaient besoin. En parallèle, les cadres des syndicats local et national, tout en essayant d'obtenir un milieu de travail sain et sécuritaire pour leurs membres, faisaient face à l'éventualité que l'usine ferme ses portes s'ils insistaient trop sur la question de l'amiante. En fin de compte, le fait que Bendix ait pu mettre fin à ses opérations avec des sanctions minimes et sans pénalités imposées par la loi, montre le pouvoir du grand patronat, ainsi que l'étendue et la nature opposée et contraignante des choix dont les ouvriers disposent sous le règne du capitalisme en matière de santé et de sécurité en milieu de travail.