Abstract
This paper analyses the evolution of Jim Crow employment patterns in the Canadian railway industry from the 1880s to World War I. It presents race as acentral organizing principle in employers' decision to hire black railwaymen for their sleeping and dining car departments. Canadian railway managers actively sought out African American, West Indian, and African Canadian labour, believing that they constituted an easily manipulated group of workers. White railroaders fought the introduction of black employees, arguing that they undermined white manhood and railway unionism. Trade union leaders demanded and won a racialized division of the workforce, locking black workers into low-waged service position when they had initially enjoyed a broader range of employment options. In effect, white railway trade unionists and their employers embraced segregation as a rational model for peaceful working conditions. Black railroaders, on the other hand, resisted the encroachment of segregationist policies by forming their own union, the Order of Sleeping Car Porters. They pressured for change by exposing the scope of Jim Crow practices in the railway industry and trade unionism.
Résumé
Cet article analyse l'évolution des modèles d'emploi de Jim Crow dans l'industrie des chemins de fer canadiens des années 1880 jusqu'à la Première Guérie Mondiale. Il présente la race comme un principe fondamental dans la décision des employeurs d'embaucher des travailleurs noirs pour les wagons-lits et les wagons-restaurants. Les chefs des chemins de fer canadiens recherchaient activement les Afro-Américains, les Antillais et les Afro-Canadiens, en pensant qu'ils faisaient partie d'un groupe de travailleurs faciles à manipuler. Les travailleurs blancs se sont battus contre l'embauche des employés noirs, en disant que ces derniers saperaient leur virilité et le syndicalisme aux chemins de fer. Les chefsdes syndicats ont demandé et gagné une séparation de la main-d'oeuvre selon larace, confinant les travailleurs noirs aux emplois peu rémunérés alors qu'ils avaient initialement une gamme de possibilités d'emploi plus variée. En effet, les syndicalistes blancs et les employeurs ont soutenu la ségrégation comme modèle rationnel des conditions de travail pacifiques. Les travailleurs noirs, en revanche, ont résisté aux politiques de ségrégation en formant leur propre syndicat, l'Ordre des travailleurs de wagons-lits. Ils ont fait des pressions pour obtenir des changements en rendant publiques les pratiques de Jim Crow dans l'industrie des chemins de fer et dans le mouvement syndical.