Abstract
This article attempts to explain the similarities and parallels between Labour/ Le Travail and its Australian equivalent, Labour History; as well as analysing Labour/Le Travail's distinctive interests and concerns, which reflect the peculiarities of the Canadian. It suggests, in particular, that the timing of Labour/Le Travail's appearance was propitious and that it was well positioned for various reasons to take advantage of the Thompsonian moment in labour historiography. Further, by responding to the rise of the new social movements, it was able to enrich further the study of labour history through attention to forms of oppression other than class. With class nonetheless remaining its central focus, a degree of political pessimism is understandably evident from the mid-1980s onwards, with the downturn in labour movement activity and allegations about the death of class. By the same token, signs of working-class remobilization in the late 1990s have encouraged a renewed sense of political purpose in the journal. It is argued that this situation also offers opportunities for new forms of dialogue between academics and activists challenging corporate globalization, enabling the journal and those associated with it to continue to reach out to audiences beyond the academy, to place their knowledge of labour's past at the service of movements contesting the current circumstances of the working class.
Résumé
Cet article essaie d'expliquer les similarités et les comparaisons entre le journal Labour/Le Travail et son équivalent australien, Labour History; ainsi que d'analyser les préoccupations et les intérêts particuliers de Labour/Le Travail, qui reflètent ses singularités canadiennes. Il suggère, en particulier, que la publication en temps opportun du premier numéro de Labour/Le Travail a été bien planifiée pour plusieurs raisons afin de profiter du moment Thompsonien dans l'historiographie de la main-d'œuvre. De plus, en réponse à l'ascension de nouveaux mouvements sociaux, le journal a été en mesure d'enrichir davantage l'étude de l'histoire de la classe ouvrière en faisant attention aux formes d'oppression plutôt qu'à la classe. Gardant néanmoins la classe comme son point de mire, un degré de pessimisme politique est tout naturellement évident à partir du milieu des années 1980, avec la baisse des activités syndicales et la prétention de la mort de la classe. En outre, les signes de la remobilisation de la classe ouvrière vers la fin des années 1990 ont favorisé le renouvellement du but politique bien précis du journal. Il a été constaté que cette situation donne aussi des occasions de nouvelles formes de dialogue entre les universitaires et les activistes qui protestent contre la mondialisation des entreprises, permettant au journal et à ceux qui s'y rattachent de continuer à atteindre des auditoires au-delà des universités, mettant leurs connaissances du passé au service des mouvements qui luttent contre la situation actuelle de la classe ouvrière.