Abstract
Although service work occupies an increasingly central position in the Canadian labour market, its legacy of activism has largely been forgotten by scholars. This paper begins a reclamation of that legacy by analysing the bitter 1961-1962 strike at the Royal York Hotel in Toronto, Canada's most luxurious lodgings. The unsuccessful battle of mostly immigrant workers against a powerful corporation anticipates the multinational consolidation of and asymmetrical struggle in the industry over the next four decades. The paper evaluates strategies used by service workers, explores the different historical dynamics of service-work trade unionism, analyses the cultural contests which sprang up around such a powerful symbolic action, and seeks to explain what lessons have been learned by current Toronto hotel activists. It represents one starting point in the important work of understanding service work activism, and the economic, political, and cultural battles around class, gender, ethnicity, and consumption in Canada.
Résumé
Bien quele secteur des services occupe une place de plus en plus importante dumarché du travail canadien, l'activisme qu'il a suscité a été largement oublié par les chercheurs. Cet article veut amorcer la réappropriation de ce passé en analysant lapénible grève de 1961-1962 à l'hôtel Royal York de Toronto, l'hôtel le plus luxueux au Canada. La bataille infructueuse des travailleurs, dont la plupart sont immgrants, contre une puissante corporation annonce la consolidation multinationale dans le secteur de l'hôtellerie et la lutte asymétrique qui s'y déroulera au cours desquatre prochaines décennies. L'article évalue les stratégies utilisées par les travailleurs du secteur des services et explore les différentes dynamiques du syndicalisme du secteur. Il analyse les luttes culturelles qui ont résulté d'une action