Vol. 59 (2007)
Articles

Race, Employment Discrimination, and State Complicity in Wartime

How to Cite

Patrias, C. (2007). Race, Employment Discrimination, and State Complicity in Wartime. Labour Le Travail, 59, 9–42. Retrieved from https://lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/5491

Abstract

THE STUDY SHOWS that the crisis of war reinforced pre-existing social and economic inequality based on racist views and practices. War-induced anxieties intensified suspicion of “foreigners” — a term which encompassed large numbers of Canadian-born and naturalized people of Japanese, central, eastern, and southern European descent and Jews— as unpatriotic, disloyal, radical, and incapable of becoming truly Canadian. The war also brought sharply into focus and even intensified racist assumptions that African Canadians, eastern and southern Europeans, and Native people were suitable only for menial jobs; that Jewish, Chinese, and Japanese Canadians were economically aggressive; and that Jews in particular were given to shady practices. Such racist stereotypes in turn legitimized the ongoing marginalization of these minorities in the workforce. The state colluded in racist practices. To be sure not all state officials or all Canadians were racist, but the pragmatism that informed official complicity with employment discrimination underscores the pervasiveness of racismin wartime Canada. State officials—some of whom held racist ideas — were willing to accept employers’ and workers’ racist preferences because they believed that to do otherwise would create social unrest and disrupt war industries. Moreover, officials found that the relegation ofminority groups such as Chinese Canadians, Japanese Canadians, and Native people to menial work offered the important benefit offilling jobs that Canadians with wider options avoided. L’ ÉTUDE MONTRE que la crise entrainée par la guerre a renforcé l’inégalité sociale et économique existante basée sur les opinionsetles pratiques racistes. Les anxiétés provoquées par la guerre ont en effet intensifié la suspicion des « étrangers » — un terme qui englobe un grand nombre de personnes nées au Canada ou naturalisées, d’origine japonaise, européenne (du centre, de l’est ou du sud) et juive. Ces indidious ont été perçus comme peu patriotiques, déloyaux, radicaux et incapables de devenir de vrais Canadiens. La guerre a brusquement ravivé et même intensifié les préjugés racistes que les Canadiens d’origine africaine, européenne (de l’est et du sud) et les Autochtones ne convenaient pas aux travaux manuels; que les Canadiens d’origine juive, chinoise et japonaise étaient économiquement agressifs; et que les juifs en particulier s’adonnaient aux pratiques louches. De tels stéréotypes racistes, à leur tour, ont rendu légitime la marginalisation permanente de ces minorités dans le monde du travail. L’État a contribué aux pratiques racistes. Il est certain que tous les représentants de l’État et tous les Canadiens n’étaient pas racistes. Mais la discrimination en matière d’emploi et la complicité des autorités à cet effet soulignent l’omniprésence du racisme au Canada pendant la guerre. Les représentants de l’État — certains d’entre eux avaient des idées racistes — étaient prêts à accepter les préférences racistes des employeurs et des travailleurs car ils avaient peur de provoquer des troubles sociaux et d’interrompre la production des industries de guerre. De plus, les représentants se sont rendus compte que la relégation aux travaux manuels des groupes minoritaires, tels que les Canadiens d’origine chinoiseet japonaise et les Autochtones, offrirait l’important avantage de combler les emplois que les Canadiens évitaient parce qu’ils avaient plus d’options.