Vol. 59 (2007)
Articles

Vancouver Through the Eyes of a Hobo: Experience, Identity, and Value

How to Cite

McCallum, T. (2007). Vancouver Through the Eyes of a Hobo: Experience, Identity, and Value. Labour Le Travail, 59, 43–68. Retrieved from https://lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/5492

Abstract

AS A WINDOW into contemporary debates about the concept of experience, this essay examines 1934’s Vancouver Through the Eyes of a Hobo, which may have the distinction of being the only extant book about hoboing in Depression-era Canada written by a self-identified transient, Victor Wadham Forster. Forster mapped for his readers a dialectic: Nature — an antimodern pastoral refuge where hoboes lived in freedom — stood against the City — a wholly modern capitalist nightmare, home to economic exploitation and its attendant moral degradations. Yet, the author also articulated his desire todestroy this way of life — and the foundation of his claims to authority as a writer — in order to effect his and every hobo’s reintegra-tion with society. Casting off his avowed allegiance to tramping, Forster divined for his readers a third social formation, a new kind of capitalism infused with a Christian ethos of brotherhood and cooperation, and propped up by an unbounded white supremacy andarigidly patriarchal division of labour. Herein lies the tragedy of Vancouver Through the Eyes of a Hobo: to save the hobo required the destruction of the hobo way of life. COMME UNE FENÊTREs’ ouvrant sur les débats contemporains à propos du concept d’expérience, cet article examine Vancouver à travers les yeux d’un vagabond, parut en 1934, un livre qui peut avoir la distinction d’être le seul ouvrage d’histoire à propos de la vie vagabonde au cours de la période de la Dépression au Canada, écrit par un migrateur autoproclamé, Victor Wadham Forster. Forster a donné à ses lecteurs une pensée dialectique : la nature — un refuge pastoral contre la vie moderne où les vagabonds vivaient en liberté — se tenaient debout contre la ville — un cauchemar capitaliste entièrement moderne, centre de l’exploitation économique et de dégradations morales. Pourtant, l’auteur a aussi exprimé son désir de détruire ce mode de vie — et la base de son affichage comme écrivain — afin d’effectuer sa réintégration, ainsi que celle des autres vagabonds, dans la société. En laissant tomber son engagement voué à la vie vagabonde, Forster a présenté à ses lecteurs une troisième formation sociale, un nouveaugenre de capitalisme infusé d’un éthos chrétien de camaraderie et de coopération, accompagné d’un suprénatisme blanc et d’une division patriarcale rigide de la main-d’œuvre. D’où cette tragédie inhérente à Vancouver à travers les yeux d’un vagabond : pour sauver le vagabond il fallait détruire le mode de vie fondé sur l’itinérance.