Abstract
In mid-February 1949, workers at the Jeffrey Mine in Asbestos, Québec, voted to strike against the American-owned Johns-Manville Company. This work stoppage precipitated a provincial industry-wide strike that lasted for almost five months. The 1949 Asbestos strike has been incorporated into Québec’s broader political historiography, and is generally regarded as a critical turning point in the history of labour and social relations in French-speaking Canada. Yet the environmental health aspects of the conflict in Asbestos remain largely unexamined. Showing how environmental health issues were a trigger for the strike and a sustained goal of the Asbestos workers seeking improvements in their conditions of work, this article demonstrates how central dust and disease were in the negotiations and arbitration hearings involving unionized workers and the company, both in 1949 and in the years that followed. It also accents the extent to which these environmental issues became health concerns that spread throughout the community. In looking at the Asbestos strike of 1949 through the lens of environmental concerns, fresh insight is gained about the nature of one of Canada’s major labour conflicts, expanding our understanding of how health issues emerging in the workplace but extending well past it can affect the nature of everyday life and well being in a resource community.
À la mi-février 1949, les travailleurs de Jeffrey Mine, à Asbestos, au Québec, ont voté de faire la grève contre la compagnie américaine Johns-Manville. Cet arrêt de travail a précipité une grève de l’industrie à l’échelle provinciale qui a duré pour presque cinq mois. La grève de 1949 à Asbestos a été incorporée dans l’historiographie politique québécoise et elle est généralement considérée comme un tournant décisif dans l’histoire du travail et des relations sociales au Canada français. Pourtant, les aspects de santé environnementale du conflit à Asbestos restent pour la plupart non examinés. Montrant comment les questions de santé environnementale représentaient un élément déclencheur de la grève et un objectif soutenu des travailleurs à Asbestos qui cherchaient une amélioration de leurs conditions de travail, cet article montre comment la poussière centrale et la maladie étaient dans les négociations et les audiences d’arbitrage impliquant les travailleurs syndiqués et de l’entreprise, à la fois en 1949 et dans les années qui suivaient. Il met aussi l’accent sur la mesure dans laquelle ces questions environnementales ont été devenues des problèmes de santé qui se propageaient dans toute la communauté. En regardant la grève à Asbestos de 1949 à travers le prisme des préoccupations environnementales, la perspicacité fraîche est acquise sur la nature de l’un des conflits de travail les plus importants au Canada, nous permettant de comprendre comment les questions de santé émergeantes dans le lieu de travail peuvent s’étendre bien au-delà et qu’elles peuvent influencer sur la nature de la vie quotidienne et le bien-être dans une communauté des ressources.