Vol. 70 (2012)
From Other Shores / Des nouvelles venues d’ailleurs

Bohemian Bolsheviks After World War II: A Minority within a Minority

LLT volume 70 cover

Published 2012-12-11

How to Cite

Wald, A. (2012). Bohemian Bolsheviks After World War II: A Minority within a Minority. Labour Le Travail, 70. Retrieved from https://lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/5660

Abstract

Institutionalized forgetting about the scope of the Trotskyist experience in the United States was on display in every venue following the deaths of Peter Rafael Bloch (1921–2008), an authority on Puerto Rican artistic culture, and George Perle (born George Perlman, 1915–2009), a Pulitzer Prize-winning music theorist and composer once married to the sculptress and painter Laura Slobe (1909–58). Nothing written even hinted that the two iconoclasts were in the past highly educated and committed Marxists, or that revolutionary ideas oxygenated their cultural thinking at crucial moments. Alarm over memory loss of this type is the motive for this present essay, which appraises the lives of Bloch, Perle, and Slobe along with other “Bohemians” who sought a vexed amalgam of unconstrained cultural creativity, personal freedom, and disciplined “Bolshevik” politics in the Socialist Workers Party (swp) during the late 1940s and 1950s. What can be recovered of the political and personal passions of many “outlaw” lives on the Left, of cultural revolutionaries and sexual non-conformists, especially from those who infused anti-capitalism with anti-Stalinism, are only fragmentary narratives to be steered warily into coherency. For the postwar decade, one must write a kind of ghostly history, the reconstruction of the presence of an absence in a time of persecution. Institutionnalisée tout en oubliant la portée de l’expérience trotskiste aux États-Unis, une exposition a eu lieu partout à la suite de la mort de Peter Rafael Bloch (1921–2008), une autorité sur la culture artistique portoricaine, et de George Perle (né George Perlman, 1915–2009), un théoricien de la musique, lauréat du prix Pulitzer et compositeur, qui était marié au sculpteur et peintre Laura Slobé (1909–1958). Rien d’écrit a laissé entendre que les deux iconoclastes étaient des marxistes très instruits et engagés, ou que les idées révolutionnaires pénétraient leurs pensées culturelles dans les moments cruciaux. Alarmé par la perte de mémoire de ce genre est l’objectif du présent article, qui évalue la vie de Bloch, Perle, et Slobé ainsi que d’autres « bohémiens » qui cherchaient un amalgame controversé de la créativité culturelle sans contrainte, la liberté personnelle, et la politique bolchevik disciplinée dans le Parti des travailleurs socialistes au cours des années 1940 et 1950. Que peut-on récupérer des passions politiques et personnelles de nombreuses vies « hors la loi » sur la gauche des révolutionnaires culturels et des non-conformistes sexuels, en particulier de ceux qui ont infusé l’anticapitalisme et l’antistalinisme, ne sont que des récits fragmentaires pour être rédigés avec prudence en cohérence. Pour la décennie d’après-guerre, il faut écrire une sorte d’histoire fantomatique, la reconstruction de la présence d’une absence à une époque de persécution.