Vol. 76 (2015)
Articles

Playful Crowds and the 1886 Toronto Street Railway Strikes

LLT volume 76 cover

Published 2015-11-09

How to Cite

Radforth, I. (2015). Playful Crowds and the 1886 Toronto Street Railway Strikes. Labour Le Travail, 76. Retrieved from https://lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/5812

Abstract

Two linked Toronto strikes of street railway employees in 1886 are used to explore contrasting patterns of behaviour or “contentious performances” in Victorian city streets. Strikers led by the Knights of Labor exercised self-discipline when picketing so as to gain the support of the community and defeat the ironclad contract imposed by their anti-union employer. At a moment of working-class mobilization amid industrialization, these employees of a modern, mass-transportation firm deployed “emergent” union tactics. Positioning themselves as breadwinners and as citizens asserting their right to join a union, they deployed a choreographed masculinity encouraged by Knights leaders who strategized to win the disputes. By contrast, large crowds composed overwhelmingly of working-class men and boys demonstrated their disapproval of the street railway company and its anti-labour policy in unruly actions detailed in lively press accounts. The crowds’ transgressive actions point to a “residual” pattern of protest and spontaneous expressions of masculinity derived from boyhoods spent in the streets. Moreover, at times these crowds engaged in playful behaviour and brought into the streets more people drawn by the fun, thus adding momentum to the strikers’ campaign and helping to prompt the repressive measures taken by law enforcement.

 

Deux grèves liées aux employés des tramways à Toronto en 1886 sont utilisées pour explorer des modèles contrastés de comportement ou de « performance litigieuse » dans les rues de la ville victorienne. Les grévistes menés par les Knights of Labor ont exercé l’autodiscipline en faisant du piquetage de manière à obtenir le soutien de la communauté et à vaincre les mesures imposées par leur employeur antisyndical. À un moment de la mobilisation de la classe ouvrière au milieu de l’industrialisation, ces employés d’une société moderne de transport en commun ont adopté des tactiques syndicales « émergentes ». Se positionnant comme des soutiens de famille et en tant que citoyens faisant valoir leur droit d’adhérer à un syndicat, ils ont déployé une masculinité chorégraphiée et encouragée par leurs dirigeants qui ont élaboré des stratégies pour gagner les disputes. En revanche, les grandes foules composées majoritairement des hommes et des garçons de la classe ouvrière ont manifesté leur désapprobation de la société de transport en commun et de sa politique antisyndicale dans des activités indisciplinées et vivement détaillées dans les médias. Les actions transgressives des foules signalent un modèle « résiduel » de protestation et des expressions spontanées de la masculinité dérivée de l’adolescence passée dans les rues. De plus, à certains moments ces foules se sont engagées dans un comportement ludique et ont introduit dans les rues plus de gens attirés par le plaisir, ajoutant ainsi l’élan à la campagne de grévistes et aidant à inciter les mesures répressives prises par l’application de la loi.