More Menial than Housemaids? Racialized and Gendered Labour in the Fruit and Vegetable Industry of Canada’s Niagara Region, 1880–1945
Published 2016-10-28
How to Cite
Abstract
During the period of the expansion and consolidation of the fruit and vegetable industry between about 1880 and 1945, seasonal work in the fields, orchards, packing houses and canneries of the Niagara Peninsula was performed by two main groups of marginalized workers: immigrant women and adolescents of eastern and southern European origin, and indigenous families. Contemporaries believed that these groups were inherently suited for the long hours, physical demands and low wages that characterized such work that those with greater options avoided. Such racial classification restricted their access to year-round, better-paid and cleaner work. That it was largely performed by minority groups, in turn, derogated such seasonal labour. During the two world wars, a radically different group of workers entered Niagara’s agricultural workforce: middle-class, Anglo-Canadian girls and women, most often labelled farmerettes. By comparing minority workers and farmerettes in Niagara’s fruit and vegetable industry the study sheds light on a little-studied sector of Canada’s workforce. The willingness of the state and growers to improve working conditions generally deemed perfectly acceptable for “foreigners” and “Indians,” for the benefit of farmerettes, illustrates the workings of a racialized hierarchy in Canada’s labour market with great clarity. At the same time, the limit on wages even for the privileged farmerettes simultaneously demonstrates the depth and endurance of gender-based inequality in the workforce.
Au cours de la période de l’expansion et la consolidation de l’industrie des fruits et légumes entre environ 1880 et 1945, le travail saisonnier dans les champs, les vergers, les maisons d’emballage et les conserveries de la péninsule du Niagara a été réalisé par deux principaux groupes de travailleurs marginalisés : les femmes et adolescents immigrants d’origine européenne orientale et australe et les familles autochtones. Les contemporains croyaient que ces groupes étaient intrinsèquement adaptés pour les longues heures, les exigences physiques et les bas salaires qui caractérisent un tel travail que ceux qui ont plus d’options ont évité. Cette classification raciale restreint leur accès au travail toute l’année, mieux rémunéré et plus propre. Qu’il soit en grande partie réalisé par des groupes minoritaires, à son tour, dérogeait cette main-d’œuvre saisonnière. Pendant les deux guerres mondiales, un groupe radicalement différent des travailleuses est entré dans la main-d’œuvre agricole de Niagara : la classe moyenne, les filles et les femmes anglo-canadiennes, le plus souvent appelées fermières. En comparant les travailleurs des minorités et les fermières dans l’industrie des fruits et légumes de Niagara, l’étude met en lumière un secteur de la main-d’œuvre du Canada peu étudié. La volonté de l’État et les producteurs d’améliorer les conditions de travail généralement considéré comme parfaitement acceptable pour les « étrangers » et « Indiens » au profit des fermières et illustre le fonctionnement d’une hiérarchie racialisée dans le marché du travail du Canada avec une grande clarté. En même temps, la limite sur les salaires, même pour les fermières privilégiées démontre simultanément la profondeur et l’endurance de l’inégalité entre les sexes dans la population active.