Vol. 79 (2017)
Articles

Green Gold, Red Threats: Organization and Resistance in Depression-Era Ontario Tobacco

Edward Dunsworth
PhD candidate, Department of History, University of Toronto
LLT volume 79 cover

Published 2017-05-11

How to Cite

Dunsworth, E. (2017). Green Gold, Red Threats: Organization and Resistance in Depression-Era Ontario Tobacco. Labour Le Travail, 79. Retrieved from https://lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/5855

Abstract

Contrary to conceptions of the rural workforce as inherently conservative, tobacco workers and small farmers in Depression-era Ontario frequently organized to protest their socioeconomic conditions and to demand a fairer deal from employers and tobacco companies. Led by Hungarian immigrants, but with significant involvement from other groups, working people in the Tobacco Belt built an “infrastructure of dissent,” a constellation of formal organizations and informal networks that allowed for the development of radical ideas and provided a platform from which to launch oppositional efforts, both coordinated and spontaneous. Two key moments of 1930s protest are focused on in this article. In 1937, a dramatic growers’ movement saw over 1,000 small farmers, with the support of workers, band together to demand higher prices from the tobacco companies for their crops. In 1939, the local forces of working-class opposition were joined by a massive influx of job-seeking “transients,” who brought with them the politics of the Depression-era unemployed, establishing the conditions for what would become the greatest moment of tobacco worker resistance in the decade. In both campaigns, efforts were made to unite workers and small growers, but the evidence suggests that growers benefitted more from these collaborations than did workers.

 

Contrairement aux conceptions de la main-d’œuvre rurale comme intrinsèquement conservatrices, dans la Grande Dépression, les travailleurs et les petits agriculteurs du tabac de l’Ontario se sont fréquemment organisés pour protester contre leurs conditions socio-économiques et pour exiger un traitement plus équitable auprès des employeurs et des compagnies de tabac. Avec une forte implication des divers groupes des immigrants – le plus en évidence les Hongrois – les ouvriers et les petits producteurs dans la région du tabac ont construit une « infrastructure de dissidence », une constellation d’organisations formelles et des réseaux informels qui ont permis le développement d’idées radicales et ont fourni une base à partir de laquelle des efforts d’opposition, à la fois coordonnés et spontanés, pourraient être lancés. Cet article se concentre sur deux moments clés de protestation des années 1930. En 1937, plus de 1 000 petits producteurs se sont réuni, avec le soutien des travailleurs, pour exiger des prix plus élevés des compagnies de tabac pour leurs récoltes. En 1939, les forces locales de l’opposition de la classe ouvrière ont été rejoints par un afflux massif de « vagabonds » en recherche d’emploi qui ont apporté avec eux la politique des chômeurs de l’époque de la Dépression, fixant les conditions de ce qui allait devenir le plus grand moment de la résistance des travailleurs de tabac de la décennie. Dans les deux campagnes, des efforts ont été faits pour unir les travailleurs et les petits producteurs, mais les preuves suggèrent que les producteurs ont bénéficié plus de ces collaborations que les travailleurs.