“Caterpillar Hates Unions More Than It Loves Profits”: The Electro-Motive Closure and the Dilemmas of Union Strategy
Published 2018-05-10
How to Cite
Abstract
The February 2012 closure of London, Ontario’s Electro-Motive Diesel by the notoriously anti-union US multinational Caterpillar symbolizes the deep challenges faced by private sector unions in globalized industries. This closure was the final blow in Caterpillar’s negotiations with Canadian Auto Workers Local 27. This article explores the implications of changes in corporate structure, investment, and labour-relations strategy in manufacturing that have reduced capital’s dependence on production and increased corporate power over workers. Through a detailed case study based on extensive analysis of a range of sources, the authors argue that union strategy must be guided by a more differentiated understanding of corporate structure. While unions can effectively mobilize in response to attacks by anti-union employers, union strategy must first be rooted in a careful study of the employer’s structure, strengths and weaknesses, and industry context. Second, unions must develop capacities to intervene at scales beyond the local employment relationship and community. Third, unions must consider more carefully the nature of the various forms of power they seek to deploy and how these forms of power can amplify each other. Even the most effective campaigns will fail to muster leverage over an employer or industry if they neglect developing these forms of knowledge and capacity.
La fermeture, en février 2012, de Electro-Motive Diesel, de London, en Ontario, par la multinationale américaine notoirement antisyndicale Caterpillar, symbolise les défis profonds auxquels sont confrontés les syndicats du secteur privé dans les industries mondialisées. Cette fermeture a été le dernier coup dur dans les négociations de Caterpillar avec la section locale 27 des Travailleurs canadiens de l’automobile. Cet article porte sur les répercussions des changements dans la structure organisationnelle, l’investissement et la stratégie de relations de travail dans le secteur manufacturier qui ont réduit la dépendance du capital à l’égard de la production et accru le pouvoir des entreprises sur les travailleurs. À l’aide d’une étude de cas détaillée fondée sur une analyse approfondie d’une gamme de sources, les auteurs soutiennent que la stratégie syndicale doit être guidée par une compréhension plus différenciée de la structure de l’entreprise. Alors que les syndicats peuvent effectivement se mobiliser en réponse aux attaques des employeurs antisyndicaux, la stratégie syndicale doit d’abord être ancrée dans une étude attentive de la structure, des forces et des faiblesses de l’employeur et du contexte de l’industrie. Deuxièmement, les syndicats doivent développer des capacités d’intervention à des échelles autres que la relation de travail et la communauté locales. Troisièmement, les syndicats doivent examiner plus attentivement la nature des diverses formes de pouvoir qu’ils cherchent à déployer et comment ces formes de pouvoir peuvent se renforcer mutuellement. Même les campagnes les plus efficaces ne parviendront pas à se mobiliser contre un employeur ou une industrie si elles négligent de développer ces formes de connaissances et de capacités.