Vol. 84 (2019)
Research Notes / Notes de Recherche

The Forgotten Work of Cultural Workers

Katherine Bischoping
York University
Bio
Adam D. K. King
Department of Politics, York University
Bio
cover of Labour/Le Travail, Volume 84

Published 2019-11-04

How to Cite

Bischoping, K. ., & King, A. D. K. . (2019). The Forgotten Work of Cultural Workers. Labour Le Travail, 84, 259–278. https://doi.org/10.1353/llt.2019.0039

Abstract

This paper is based on work history interviews with a group of nine Toronto theatre workers covering a three-year period. During the interviews, participants did not spontaneously mention 13.1 per cent of their jobs in the creative cultural sector. Because forgotten work fails to register in surveys attempting to assess cultural workers’ contributions to the economy or to ameliorate their precarious conditions, it is important to explore why and how such work could go unreported. We locate the forgetting of cultural work in relation to the complexity and stresses of cultural workers’ schedules and to a discourse that opposes a devotion to art to the pursuit of money. Further, we explore how the participants’ particular tendency to forget their shortest-term jobs is informed by another discourse that prioritizes the building of a goals-based, coherent résumé. Last, we suggest that their surprising propensity to also forget their longest-term jobs can be understood in reference to the “piecework” model of cultural work and to a lack of socially supported remembering strategies. Based on these findings, we recommend improvements to the design of surveys on cultural workers’ work history.

 

Ce document se base sur des entrevues de l’histoire du travail avec un groupe de neufs travailleurs de théâtre à Toronto, qui ont eu lieu dans une période de trois ans. Pendant les entrevues, les participants n’ont pas mentionné spontanément 13,1 pour cent de leurs postes dans le secteur culturel créatif. Comme les travaux oubliés ne parviennent pas à s’inscrire dans les sondages visant à évaluer les contributions économiques des travailleurs culturels ou à améliorer les conditions précaires dans leurs milieux de travail, il est important d’évaluer pourquoi et comment les travaux en question pourraient passer sans être déclarés. On associe l’oublie des postes au secteur culturel avec les nombreuses complexitées et stresses quant aux horaires irréguliers, et à un discours opposant le dévouement à l’art à la poursuite de l’argent. De plus, nous explorons le raisonnement des participants de prendre en compte l’importance de leurs postes de plus courtes durées, afin de ne pas nuire à l’allure d’un résumé cohérant centré seulement sur les objectifs ambitieux. En dernier lieu, on déduit que la propensité étonnante d’oublier également leurs postes de plus longs termes est dû au modèle de « travail à la pièce » et à un manque de stratégies socialement soutenus de mémoire. Avec ces résultats, nous recommandons des améliorations aux modèles de sondages sur l’historique de travail dans le secteur culturel.