Vol. 3 (1978)
Articles

The Formation of the Canadian Industrial Relations System During World War Two

Laurel Sefton MacDowell
University of Toronto

Published 1978-01-01

How to Cite

MacDowell, L. S. (1978). The Formation of the Canadian Industrial Relations System During World War Two. Labour Le Travail, 3, 175–196. Retrieved from https://lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/2386

Abstract

During the war years extensive trade union growth was accompanied by serious industrial unrest. Wage controls, inadequate labour representation on war policy making bodies, and the absence of collective bargaining legislation resulted in antagonistic labour-government relations. The government's strict enforcement of wage controls and refusal to enact legislation to handle the growing number of "recognition strikes' ' contributed to labour's growing alienation. The T.L.C. and the C.C.L., despite their organizational rivalry, united to demand new legislation modelled after the American Wagner Act. The labour movement also forged a formal relationship with the C.C.F. The federal government decided to maintain wage controls despite their unpopularity; however, the C.C.F. 's growing popularity, its electoral victories, and the success of the recently passed Ontario collective bargaining legislation, caused the government to introduce a new labour relations policy in 1944 (PC 1003). This order became the basis for a new labour relations framework which recognized the status of collective bargaining. Labour did not achieve significant representation on government policy making bodies, but it did achieve representation on the permanent tribunals which were set up to administer the labour legislation. At the local level, employees were more readily able to organize into trade unions and negotiate collective agreements. This permanently undermined traditional management prerogatives and to this extent employees achieved a new status and a degree of participation in industrial decision making.

 

Pendant la guerre, la croissance du syndicalisme s'accompagna de nombreux arrêts de travail. Le contrôle des salaires, la faiblesse de la représentation des travailleurs dans les commissions gouvernementales et l'absence de loi des relations ouvrières ont suscité des tensions entre le gouvemment et les travailleurs. La stricte mise en vigueur par le gouvernement du contrôle des salaires et son refus de légiférer malgré l'augmentation du nombre de «grèves» ont accru l'indignation des travailleurs. Le C.M.T.C. et le C.C.T. ont fait taire leur opposition et se sont unis pour réclamer l'adoption d'une loi semblable à la loi Wagner votée aux États-Unis. De plus, le mouvement ouvrier a établi des relations suivies avec le C.C.F. Bien décidé au début à maintenir le contrôle des salaires malgré son impopularité, le gouvernement fit marche arrière en 1944 à la suite des succès rencontrés par le C.C.F. et l'adoption récente en Ontario d'une loi des relations ouvrières. La nouvelle politique du gouvernement inscrit dans l'ordre en conseil 1003 fait reposer sur des bases nouvelles les relations du travail car elle accorde un statut légal au contrat collectif de travail. Quoique la représentation des travailleurs ait été faible au niveau des comités chargés de concevoir la loi, ils ont néanmoins obtenu plus d'influence dans les tribunaux chargés d'appliquer la loi. Les travailleurs s'organisèrent donc plus facilement en syndicat et la négociation de contrats collectifs de travail s'avéra plus aisé. La loi en minant la position traditionnelle du patronat donnait un nouveau statut aux employés en leur accordant un certain degré de participation dans l'entreprise.