Abstract
L'ACTION POLITIQUE PARTISANE a été et demeure une des grandes préoccupations de la FTQ. À travers le cheminement idéologique et politique de la Fédération se dessine une constante: le dessein de créer un parti de la classe ouvrière. Pourtant, cet idéal controversé, source de division au sein des syndicalistes, n'arrive pas à s'affirmer concrètement. Pour faire triompher ses vues sociales et économiques, la FTQ s'engage plutôt dans une participation politique consistant à appuyer les partis dont certaines lignes directrices recoupent les revendications ouvrières. Après avoir investi un espoir illusoire dans le NPD et tenté quelques expériences provinciales peu concluantes, la FTQ pense voir dans le Parti Québécois en 1976, l'instrument par lequel elle parviendra à ses fins politiques. Notre étude analyse et dresse le bilan de ces différentes démarches et alliances.
PARTISAN LABOUR POLITICAL ACTION has been, and continues to be, an important subject of debate in the Quebec Federation of Labour (QFL). In the course of its ideological and political development, the idea of creating a working-class party recurs as a constant theme. Nevertheless, this controversial goal, the source of deep divisions in the ranks of organized labour in Québec, has not yet been realized in concrete action. In seeking to advance its social and economic programme, the QFL has, instead, been involved in a different kind of political participation: lending support to those existing parties some or all of whose key policies coincide with the demands of organized labour. After its euphoric hopes in the NDP were dashed, and following some inconclusive attempts on a purely provincial scale, the QFL finally concluded in 1976, that the Parti Québécois was the means whereby the Federation would achieve its political goals. The present study seeks to analyze and draw conclusions on these various efforts and alliances.