Vol. 13 (1984)
Articles

Immigrants, Industrial Unions, and Social Reconstruction in the United States, 1916-1923

David Montgomery
Yale University

Published 1984-01-01

How to Cite

Montgomery, D. (1984). Immigrants, Industrial Unions, and Social Reconstruction in the United States, 1916-1923. Labour Le Travail, 13, 101–114. Retrieved from https://lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/2603

Abstract

BETWEEN I916 AND 1922 WORKERS in the United States participated in the longest and most intensive strike wave in the country's history. Four characteristics of the epoch's strikes help us understand the interaction between an emerging collectivist style of capitalism and workers' use of the strike weapon. First, individual strikes frequently closed an industry across the nation, or else precipitated city-wide sympathetic strikes. Second, an aspiration for industrial unionism was evident in both official collaboration among craft unions and all-grades action by workers undertaken in defiance of their unions. Third, much of the strike activity was informed by a One Big Union myth, despite the lack of influence of either the IWW or the OBU. Fourth, immigrants were especially prominent among the strikers. The attraction of notions of "workers' control" to older immigrants and the power of nationalism among all immigrants shaped the goals and structures of unions and of strikers. Although no united working-class movement could congeal, let alone prevail, under these circumstances, a significant minority of highly politicized workers remained to make its presence felt in urban life after the strike wave had subsided. DE 1916 À 1922, LES TRAVAILLEURS américains participent à la plus longue et la plus intense vague de grèves de l'histoire des États-Unis. Ces grèves comportent quatre caractéristiques qui nous éclairent sur les rapports entre l'émergence d'un style communautaire de capitalisme et le recours par les travailleurs à l'arme de la grève. Premièrement, des grèves localisées entraînent fréquemment la fermeture d'industries dans tout le pays, ou encore elles débouchent sur des grèves de sympathie dans des villes entières. En second lieu, le syndicalisme industriel suscite de l'intérêt, ce qui se traduit par la tendence des syndicats de métier à collaborer entre eux et par toutes sortes d'actions entreprises par des travailleurs à rencontre de leurs syndicats. Troisièmement, le mythe de la "One Big Union" fascine beaucoup de grévistes malgré le peu d'influence de l'IWW et de l'OBU. Quatrièmement, des immigrants jouent un rôle majeur parmi les grévistes. Les plus vieux d'entre eux sont fascinés par l'idée de contrôle ouvrier alors que tous subissent l'influence du nationalisme qui moule les objectifs et les structures des syndicats et des grévistes. Quoique ces grèves ne peuvent déboucher sur l'unification de la classe ouvrière, un minorité significatif de travailleurs hautement politisés font sentir leur présence dans les villes mêmes après que la vague de grèves se soit terminée.