Abstract
THE CONCEPT OF "COOPERATION" was commonly employed by the Left in Canada in the late 19th and early 20th centuries. In this paper I have examined how J.S. Woodsworth used this notion. In fact, he used it in three different ways. One, however, predominated; that is, the idea of cooperation as industrial centralization and integration, monopolies, planning and managerial directedness. Cooperation, and by implication his theory of community, thus became subsumed in an image of industrial society that was hierarchical, coercive, centralist, and bureaucratic. Moreover, I argue that Woodsworth's theories of cooperation and community show an intellectual affinity with certain liberal views of social reality, views that were utilitarian, instrumentalist and individualist.
AU CANADA, VERS LA FIN DU XIXe et au début du XXe siècles, la Gauche faisait souvent allusion au concept de la coopération. La présente étude porte justement sur l'emploi que faisait de ce concept, J.S. Woodsworth. En effet, ce dernier donnait au concept trois sens différents; cependant, pour lui la coopération signifait le plus fréquemment centralisation et intégration, monopoles, planification et dirigisme. C'est ainsi que la coopération — d'où découle implicitement la théorie de la communication de Woodsworth — s'est vue incorporer à une image de la société qui s'avérait hiérarchique, coercitive, centraliste et bureaucratique. Qui plus est, les théories de la coopération et de la communauté que proposait Woodsworth révèlent, me semble-t-il, un rapport intellectuel avec certaines attitudes sur la réalité sociale d'ordre libéral, attitudes qui sont à vrai dire utilitaires, instrumentalistes et individualistes.