Volumes 8/9 (Fall/Automne 1981 & Spring/Printemps 1982)
Articles

La grève de Murdochville (1957)

Published 1981-06-06

How to Cite

Bélanger, G. (1981). La grève de Murdochville (1957). Labour Le Travail, 8, 103–135. Retrieved from https://lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/2635

Abstract

CET ARTICLE CET PROPOSE de faire l'historique du conflit en insistant prioritairement sur les grévistes et les syndicats chargés de défendre leurs intérêts. Embourbés dans un dédale judiciaire, les mineurs, les Métallos et la FTQ devront répliquer à l'antisyndicalisme primaire de la Gaspé Copper Mines, forte de l'appui indéfectible du gouvernement Duplessis et de sa police provinciale. Outre le rappel des événements, l'article analyse les répercussions de la grève sur l'opinion publique québécoise, qui s'avérera plutôt tiède à l'endroit des grévistes. Il accorde une attention particulière aux réactions du mouvement syndical et à l'élaboration d'une action unitaire CTCC-FTQ. L'article démontre que ce front commun était nécessaire pour renverser le rapport de force en faveur des mineurs, tout en décelant des retards dans sa mise en branle. Aussi, cette action commune ne peut exercer quelque influence sur le dénouement du conflit en dépit de possibilités certaines. L'échec de la grève de Murdochville n'est donc qu'en partie imputable à l'ampleur de la répression patronale et gouvernementale. À l'intérieur même du mouvement syndical, une part de responsabilité revient à la FTQ, dont la très récente fondation n'a pas permis de résoudre certaines faiblesses structurelles nuisibles à l'établissement d'un vaste mouvement de solidarité. THIS ARTICLE EXPLAINS this historic conflict by insisting primarily upon the strikers' and the union's right to defend their interests. Through a juridical maze, the miners, the Steelworkers, and the FTQ had to fight the anti-unionism of the Gaspé Copper Mines, with the strong backing of the Duplessis government and its police provinciale. The article also analyses the strike's repercussions on Quebec public opinion which remained rather non-committal. Focussing on the labour movement and the elaboration of a unified CTCC-FTQ action, the article points out that a common front was a crucial necessity, yet it was slow in coming. Consequently, this common action could not win the conflict, despite its clear potential. The failure of the Murdochville strike was only partially owing to the employers and governmental repression. Within the FTQ itself, certain structural weaknesses hampered the establishment of a vast movement of solidarity.