Abstract
In 1978 the cargill grain export terminal in Thunder Bay, Ontario, underwent a modernization program which included the installation of a computerized process control system. The introduction of this technology challenged the prevailing division of labour in the grain industry under which a management supervisor issued commands by telephone and hourly workers responded by physically moving the grain through the terminal. Now, all grain movements are controlled by two operators sitting in front of VDT's in a control room. The question is: who shall control the control room?
Management claimed this prerogative as an extension of the supervisor's role and in the initial automation plan both control room operators were to be supervisors. The union representing hourly employees saw this as a threat to its control over physical operations. A compromise was worked out under which management and the union would share control room duties. On each shift two control operators, one management, the other a member of the bargaining unit, work side by side before similar VDT's. A shop floor fiction, adhered to by both sides, maintains that the supervisor, by pressing certain buttons, is making "decisions" while the hourly employee, pressing other buttons, is merely carrying them out.
This is an unstable compromise. Four years of negotiations and an arbitration hearing have failed to fully resolve the issue in this test case for grain industry automation.
Resume
En 1978, Le terminus de silo de céréales Cargill, à Thunder Bay, Ontario, fut l'objet d'un programme de modernisation qui impliqua l'installation d'un système de contrôle par ordinateur. L'introduction de cette technologie met enjeu la division du travail déjà en place dans l'industrie des céréales selon laquelle un représentant de la direction émettait des ordres par téléphone aux travailleurs qui repondaient en transportant le grain d'un endroit à l'autre dans le terminus. Désormais, le déplacement des céréales est contrôlé par deux opérateurs assis devant un ordinateur dans la salle de contrôle. Ce qui soulève la question du contrôle de cette salle.
La direction réclame cette prérogative qu'elle voit comme une extension du rôle de surveillant et, au début du plan d'automatisation, les deux salles de contrôle tombaient sous la responsabilité de surveillant. Le syndicat représentant les travailleurs considérait cet arrangement comme une menace au contrôle de leurs operations. On est arrivé à un compromis selon lequel la direction et le syndicat se partagent les responsabilités de la salle de contrôle. Sur chaque poste, deux opérateurs de contrôle, un de la direction et un membre du syndicat, travaillent côte à côte devant les mêmes ordinateurs. Un mythe, propagé par les deux parties, maintient que le surveillant; en pressant certains boutons, prend des décisions que les travailleurs, en pressant d'autres boutons, exécutent tout simplement.
Il s'agit d'un compromis instable et quatre années de négociations et d'arbitrage n'ont pas réussi à résoudre la question dans ces conflits-test pour l'automatisation de l'industrie céréalière.