Vol. 27 (1991)
Articles

Dependent development, Labour and the Trenton Steel Works, Nova Scotia, c. 1900-1943

L. Anders Sandberg
York University

Published 1991-01-01

How to Cite

Sandberg, L. A. (1991). Dependent development, Labour and the Trenton Steel Works, Nova Scotia, c. 1900-1943. Labour Le Travail, 27, 127–162. Retrieved from https://lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/4795

Abstract

The history of labour at the Trenton Steel Works of the Nova Scotia Steel and Coal Company [Scotia] is explored in the context of dependent development from circa 1900 to 1943. The local owners and managers of Scotia sought profits by aligning themselves with foreign capital and by manufacturing semi-manufactured steel and staples for export. The investment outlook was short-term, few attempts were made to diversity production, and the steel facilities were left to deteriorate already before the contraction of regional and national markets in the 1920s. Before the post-World War I depression, workers at Scotia responded to corporate industrial strategy by resorting to industrial unionism, whose success was aided by a scarcity of labour and the possibility of moving away or moving into small commodity or subsistence production locally. With the post-World War I depression, capital and the state consolidated the Trenton steel works as a technologically obsolescent plant dependent on low-wage, seasonal and part-time labour. The corporate parents, in light of state concessions and favour, could not, however, close the Trenton Works for political reasons. Labour and community interests lobbied hard for industry retention and settled into a work pattern which was aimed at coping with industrial neglect and disinvestment The combination of technological obsolescence, low-wage and seasonal labour was threatened with the formation of a union at the steel works in 1937 and the support of the federal state during the war in levelling wages of Scotia workers with steel workers elsewhere. The labour scarcity during the war provided the political precondition for closure of the rolling mills and nut and bolt plant, the wage increases awarded by the Federal Labour Board served as an excuse while the cause, a conscious corporate strategy of industrial neglect and winding down, was left unchallenged. Resume L'histoire des travailleurs à la Trenton Steel Works de la Nova Scotia Steel and Coal Company s'inscrit dans le contexte d'un "développement dépendant" (ou développement sous dépendance extérieure) de 1900 à 1943. Les propriétaires locaux et les gérants de la compagnie cherchent leurs profits en s'alignant avec le capital étranger et an fabriquant des produits semi-oeuvres pour fins d'exportation. Ils investissent à court terme, font peu d'effort pour diversifier la production, et laissent les aciéries se détériorer avant même que ne s'amorce la contraction des marchés régional et national au cours des années 1920. Jusqu'à la dépression d'après-guerre, en 1920, les travailleurs de la Scotia répondirent à la stratégie patronale en recourant au syndicalisme industriel. Le succès de cette pratique syndicale fut favorisé par la rareté de la main-d'oeuvre, les possibilités migratoires ou l'opportunité de s'engager dans la petite production locale, soit indépendante ou de subsistence. Sous l'effet de cette dépression, le capital et l'état consolidèrent les aciéries de Trenton en une usine technologiquement périmée employant une main-d'œuvre saisonnière, à mi-temps et à bon marché. Etant donné les concessions et les faveurs accordés par l'état, les sociétés mères ne pouvaient toutefois fermées les aciéries pour des raisons politiques. Les travailleurs et les membres de la communauté firent forte pression pour conserver l'industrie et s'ajustèrent à une routine de travail leur permettant de faire face à la négligence industrielle et au désinvestissemenL La situation de ces travailleurs fut remise en question par l'organisation d'un syndicat aux aciéries en 1937 et par la politique fédérale de temps de guerre soutenant la parité salariale pour les travailleurs de la Scotia avec tous les autres ouvriers métallurgistes. Tandis que la rareté de la main-d'oeuvre au cours de la guerre s'averra la condition politique préalable à la fermeture des laminoirs et de la fabrique d'écroux et de boulons, les augmentations de salaire octoyées par le Bureau fédéral du travail en fournirent la justification. La stratégie de négligence et de désinvestissement de la haute direction, véritable casue de cette fermeture, demeura incontestée.