Abstract
Recent labour historiography on the strike wave of 1919 has debated whether events are better explained within a framework of western exceptionalism (that is, stressing regional factors) or of a national revolt (that is stressing class tensions). A study of Calgary suggests that neither of these interpretations is fully satisfactory. Calgary workers, by 1919, certainly displayed a class identity and a class consciousness, but these were tempered by broader cultural bonds and by continuing entrepreneurial aspirations. Despite a generation of economic disillusionment, characterized by falling real wages and the high frequency of unemployment, labour continued to place faith in craft unions, political reforms, and class co-operation. Fitting neither of the established interpretation frameworks, the experience of workers in Calgary, 1919, indicates the need for a reassessment of current conceptions of class relations.
Résumés
Le vaste mouvement de grèves au cours de l'année 1919 est couramment interprété dans l'historiographie soit comme une phénomène régional, typiquement représentatif de l'ouest canadien, ou comme une révolte ouvrière nationale, issue de la discorde entre les classes sociales. La situation à Calgary suggère pourtant que ces deux interprétations ne sont pas totalement satisfaisantes. Certes, les travailleurs de Calgary partageaient alors une identité et une conscience de classe, mais celles-ci étaient tempérées par une communauté de culture plus étendue et par les aspirations constantes des entrepreneurs. Ainsi, malgré une génération de déceptions économiques caractérisées par une baisse des salaires réels et un chômage élevé, les travailleurs persistèrent à miser sur le syndicalisme de métier, les réformes politiques, et la coopération entre les classes sociales. En se distinguant ainsi des deux interprétations conventionnelles, l'expérience des travailleurs de Calgary en 1919 nous invite à reconsidérer certaines conceptions établies au sujet des rapports de classe.