Abstract
This article analyzes the contribution of Montréal working-class women to the family economy during the Depression of the 1930s and shows the impact of this unprecedented crisis on the different components of their domestic work. It is based on interviews with thirty women who married before 1934. Their testimonies reveal the extent of certain phenomenon such as the use of contraceptive methods and the paid work of women within the home and illustrate the extreme poverty in which they lived even before the Depression struck. Thus, for many of them, the period was nothing but a new episode in their struggle for survival.
Résumé
Cet article vise à faire ressortir la contribution des femmes de la classe ouvrière montréalaise à l'économie familiale au cours de la Crise des années trente et à cerner l'impact de cette crise économique sur les différentes composantes de leur travail domestique. Une trentaine d'entrevues, réalisées auprès de femmes qui se sont mariées vers la fin des années vingt et au début des années trente, ont servi de base à la recherche. Leurs témoignages révèlent l'ampleur de certains phénomènes comme l'utilisation de moyens contraceptifs et le travail rémunéré à domicile, et mettent en relief la très grande pauvreté dans laquelle ces familles vivaient avant même que la Crise ne survienne. Pour plusieurs d'entre elles, la période des années trente n'a donc représenté qu'un épisode de plus dans leur lutte pour la survie.