Abstract
This essay attemps to explain why the Scots Canadians of Québec's upper St. Francis district protected the fugitive, Donald Morrison, against the full force of the law in 1888-89. It rejects the proposition that ethnic tensions were a major factor, arguing instead that Morrison conforms to Eric Hobsbawm's definition of a primitive rebel. With the railway undermining the local subsistence-oriented economy and encouraging families to migrate from the district, the Highland community was facing a survival crisis which it would ultimately lose. The Megantic Outlaw affair therefore represented a final defiant and largely symbolic stand on the part of a tightly-knit rural community succumbing to the forces of industrial capitalism.
Résumés
Cet ouvrage tente d'expliquer pourquoi, en 1888-1889, les Canadiens écossais du haut-district Saint-François, au Québec, ont protégé le fugitif Donald Morrison contre la pleine application de la loi. L'auteur rejette l'hypothèse selon laquelle les tensions ethniques ont joué un rôle déterminant dans cette affaire et soutient plutôt que Morrison satisfait à la définition du rebelle primaire que préconise Eric Hobsbawm. À cette époque, alors que le chemin de fer minait l'économie locale de subsistance en encourageant les familles à quitter le district, la collectivité écossaise faisait face à une véritable crise de survie dont, ultimement, elle ne réchapperait pas. L'affaire du hors-la-loi de Megantic s'inscrit donc comme un dernier défi à forte connotation symbolique qu'a voulu relever une population intrinsèquement rurale en voie de succomber devant les forces du capitalisme industriel.