Vol. 34 (1994)
Articles

The Struggle for Job Ownership in the Canadian Steel Industry: An Historical Analysis

Robert Storey
McMaster University

Published 1994-02-02

How to Cite

Storey, R. (1994). The Struggle for Job Ownership in the Canadian Steel Industry: An Historical Analysis. Labour Le Travail, 34, 75–106. Retrieved from https://lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/4938

Abstract

This paper centres on the struggles over job ownership between labour and management that have been integral to the shaping and reshaping of the Canadian steel industry over the course of the 20th century. In the first phase of industry development (1900-1940s), management had virtual control over the structuring of jobs. The second phase (1940s-1970s) saw the arrival of industrial unionism and the establishment of seniority and grievance systems which gave workers employment security and, over time, a sense of job ownership. The third phase (1980s) has been a period of crisis in which steel management in Canada has embarked on a restructuring campaign — a critical feature of which is their determination to recapture job ownership through the introduction of new technologies, job amalgamations, and the implementation of teams. If steel management succeeds in wresting job ownership back from its workers, the paper concludes, then conditions will return to the pre-union period where management created and destroyed jobs as they desired. Résumés Ce texte est axé sur les luttes qui ont opposé les syndicats et le patronat au sujet du contrôle des emplois, luttes qui ont profondément contribué à modeler, voire à remodeler l'industrie canadienne de l'acier au fil du XXe siècle. Au cours de la première étape de l'évolution de cette industrie (de 1900 aux années quarante), le patronat contrôle complètement l'organisation du travail. Pendant la deuxième étape (des années quarante à soixante-dix), l'arrivée du syndicalisme industriel et l'établissement des régimes d'ancienneté et de traitement des griefs, offrent aux travailleurs la sécurité d'emploi et, graduellement, le sentiment d'exercer un contrôle sur leur travail. La troisième étape (les années quatre-vingt) représente une période de crise au cours de la quelle le patronat du secteur canadien de l'acier s'engage dans une vaste campagne de restructuration de l'organisation du travail. L'une des caractéristiques les plus importantes de l'opération réside dans la détermination des patrons à récupérer à tout prix le contrôle des emplois par l'entremise de l'implantation de nouvelles technologies, de la fusion d'emplois et de l'introdcution d'équipes de travail. Dans l'éventualité où le patronat parviendra à récupérer le contrôle des emplois, la recherche conclut à un retour en arrière: les conditions de travail reviendront à ce qu'elles étaient avant la syndicalisation des travailleurs de l'acier, alors que le patronat créait et abolissait à loisir les emplois.