Abstract
This paper presents a portrait of sub-contracting foresters at work in northeastern Ontario in the opening decades of the 20th century. Drawing upon a little known source, the provincial forestry registers for Sudbury and North Bay Districts, the author traces the evolution of a sample of 269 sub-contractors. The length and locality of their activities, their ethnicity, the extent and nature of their contracts, and the number of firms they did business with, are the study's main variables. Although there is no doubt about their economic precariousness in some respects, notably the fact that they were constantly moving their operations and suffering frequent interruptions, it appears in the long run to have been exaggerated in the literature. In fact, the economic performance of paper makers in the region was not much more brilliant than that of the sub-contractors. In addition the way Ontario assigned cutting permits allowed several other regional forestry enterprises to work at the same time. Regional monopolies in the woods, such as we find in Québec and New Brunswick, did not occur. Also, the sub-contractors showed a surprising degree of flexibility by the contracts they negotiated.
Résumé
Cet article dresse un portrait des sous-traitants forestiers à l'oeuvre dans le nord-est Ontarien au cours des premières décennies du XXe siècle. À partir d'une source méconnue, les registres forestiers gouvernement aux des districts de Sudbury et de North Bay, Ontario, l'auteur suit l'évolution de 269 sous-traitants échantillonnés. La durée et l'emplacement de leurs activités, leur ethnicité, les volumes et la nature des contrats obtenus, et le nombre d'entreprises avec lesquelles ils font affaires, constituent les variables majeures de cette étude. Bien que la précarité économique ne fasse pas de doute sur certains plans, notamment par l'obligation qui leur est imposée de déménager sans cesse leurs activités et par les fréquentes interruptions de leurs affaires, elle paraît, en bout de course, avoir été exagérée par l'historiographie. En effet, la situation économique des papetières de la région n'est guère plus reluisante que celle des sous-traitants, sans compter que le mode d'attribution des permis de coupe ontariens autorise la présence de plusieurs autres entreprises forestières régionales, de telle sorte qu'il n'y a pas de monopoles régionaux comme c'est le cas au Québec et au Nouveau-Brunswick. En outre, les sous-traitants font preuve dans les contrats obtenus d'une étonnante capacité d'adaptation.