Abstract
This article uses the experience of the Canada Employment and Immigration Union to argue that progressive political action is still possible on the front lines of the state. The CEIU has used client coalitions to defend and transform its membership, and these efforts have been aided by the contradictions of the neoconservative project itself. Union successes have occurred when clients and community groups are on side, real material gains are conceivable, and the issues at stake impinge on the discretionary decisions of front line workers. Union efforts are seen to constitute a prototypical strategy of "countermanagement," which can establish the foundations for a new, more democratically-accountable state.
Résumé
Évoquant l'expérience de l'Union des employés d'Emploi et Immigration Canada, cet article montre que l'action politique progressive est encore possible sur les lignes de front de l'appareil étatique. Le syndicat d'Emploi et Immigration Canada a su utiliser les associations de citoyens pour défendre les intérêts de ses membres et modifier ses effectifs; ces actions ont d'ailleurs étés facilitées par les contradictions inhérentes au projet néo-conservateur. Des victoires syndicales ont été remportées lors que le «public-client» et les groupes communautaires se sont rangés du côté des employés de l'État. Dans de tels cas, de véritables gains matériels ont été possibles, et les enjeux en cours ont eu des retombées sur les décisions discrétionnaires des employés oeuvrant sur la ligne de front. Ces initiatives syndicales doivent être perçues comme une stratégie typique de «contre-gestion» qui pourrait éventuellement accoucher d'un nouvel État démocratique et responsable.