Abstract
The period between 1902 and 1914 witnessed a flourishing of interest in military matters in Ontario. Military activity in the province centred primarily on the Canadian Militia, a part-time citizen army in which thousands of young men participated. Contemporary advocates of military service saw the Militia as a"school of manliness" which would instill a variety of civic virtues in its members.This paper examines the question of working-class participation in the Militia, looking in particular at how the concept of "masculinity" interacted with issues of class in an industrial-capitalist society. It identifies a number of attractions which Militia service held for working-class recruits; it also points to important contradictions between gendered social ideals and class-based reality. In particular, the difficult relationship between the Militia and organized labour, and the incompat-ability of the "rough culture" of the working classes with middle-class ideals of "manliness," are discussed in depth. On a theoretical level, it suggests that while "masculinity" provides a vital basis for understanding the history of the Militia in Ontario, it cannot be seen in isolation from other factors, most notably class relations.
Résumé
En Ontario, la période qui s'étende de 1902 à 1914 fut témoin d'un intérêt particulier pour les questions militaires. La Milice, une armée de citoyens armés à laquelle participaient des milliers dé jeunes Canadiens, formait alors la principale activité militaire de la province. Les défenseurs du service militaire considéraient la Milice comme une école de virilité où les jeunes hommes feraient l'apprentissage des vertus civiques. Cet article considère la question de la participation de la classe ouvrière à la Milice en portant une attention particulière à l'articulation du conceptde masculinité et des questions de classe dans une société capitaliste industrielle. La Milice offrait plusieurs attraits pour les recrues de la classe ouvrière et présentait aussi d'importantes contradictions entre les réalités de classe et les idéaux de la société concernant chaque sexe. L'auteur approfondit notamment les rapports difficiles entre la Milice et les syndicats, ainsi que l'incompatibilité des notions d'une culture ouvrière fruste et l'idéal bourgeois de la masculinité.