Abstract
This paper is concerned with the resilience of socialist workers' movements during the early years of the Cold War in Canada. Our study compares the workers' movements on either side of the BC/Alberta border in the Crowsnest Pass through the Rocky Mountains between 1945 and 1958. These are interesting movements because, although they were equally strong at the end of World War II, in the period in question one movement was very resilient (BC) and one suffered an electoral collapse.
We found that the Cold War eroded the Labour Progressive Party's (LPP) electoral base in exactly the same way on the Alberta and BC sides of the Crowsnest Pass. Anti-communism was certainly promoted by extra-local sources of news and analysis such as newspapers, radio and movies, and was based upon international and national events. However, there were important local processes that amplified and concretized the more general forces, such as joint organizing against the LPP by a CCF leader and the Catholic Church in the Alberta Crowsnest, the recruitment of anti-communist miners from Eastern Europe, and the anti-communist stance of a roster of ethnic organizations.
The resilience of the socialist workers' movement in the BC Crowsnest between 1945 and 1958 was due to a labour unity strategy which allowed Labour and the Left to deflect Cold War pressures and maintain mass electoral support among workers. It is significant that the strategy was built around a local organization (the Fernie and District Labour Party) which involved all of the unions in the area, and a local politician (Thomas Uphill) who had built up a dense network of personal support during his many years as MLA and mayor. The socialist workers' movement in the Alberta Crowsnest might have proven to be much more resilient in the 1950s had the LPP attempted to duplicate the successful labour unity strategy it had stumbled on in the BC Crowsnest.
Résumé
Cet article se rapporte au caractère résistant des mouvements des travailleurs socialistes au cours des premières années de la Guerre froide au Canada. Notre étude fait la comparaison des mouvements des travailleurs des deux côtés de la frontière de la Colombie-Britannique et de l'Alberta dans le passage Crowsnest par les montagnes Rocheuses entre 1945 et 1958. Ce sont des mouvements intéressants car, bien qu'ils soient également importants à la fui de la Deuxième Guerre mondiale, dans la période en question, un mouvement était très résistant (celui de Colombie-Britannique) alors que l'autre avait subi un échec électoral.
Nous avons découvert que la Guerre froide avait érodé la base électorale du Parti progressiste travailliste exactement de la même façon que des deux côtés de la frontière de la Colombie-Britannique et de l'Alberta dans le passage Crowsnest. L'anticommunisme faisait certainement l'objet de la promotion par les sources de nouvelles et d'analyses, en dehors des localités, telles que les journaux, la radio et les films, et il était basé sur des événements internationaux et nationaux. Toutefois, il y avait des processus locaux importants qui amplifiaient et concrétisaient les forces plus générales, tels que l'organisation conjointe contre le Parti progressiste travailliste par un chef de la Fédération du Commonwealth coopératif et l'Église catholique dans le passage Crowsnest de l'Alberta, le recrutement des mineurs anticommunistes de l'Europe de l'Est, ainsi que la position anticommuniste prise par de nombreux organismes ethniques.
Le caractère résistant du mouvement des travailleurs socialistes dans le passage Crowsnest de la Colombie-Britannique entre 1945 et 1958 s'était développé grâce à une stratégie de l'union ouvrière qui permettait aux mouvements ouvrier et gauchiste de détourner les pressions de la Guerre froide et de maintenir l'appui électoral massif parmi les travailleurs. Il est significatif que la stratégie soit élaborée autour d'un organisme local (le Parti ouvrier de Fernie et District) auquel participent tous les syndicats de la région, ainsi qu'une personne politique sur le plan local (Thomas Uphill) qui avait établi un réseau complexe de soutien personnel depuis des années quand il était membre de l'Assemblée législative et maire. Le mouvement des travailleurs socialistes dans le passage Crowsnest de l'Alberta aurait pu être plus résistant dans les années 1950 si le Parti progressiste travailliste avait essayé d'adopter la même stratégie de l'union ouvrière qui avait eu tellement de succès dans le passage Crowsnest de la Colombie-Britannique.