Vol. 52 (2003)
Articles

The Patriot War of 1837-1838: Locofocoism With a Gun?

Andrew Bonthius
San Francisco State University

Published 2003-02-02

How to Cite

Bonthius, A. (2003). The Patriot War of 1837-1838: Locofocoism With a Gun?. Labour Le Travail, 52, 9–43. Retrieved from https://lltjournal.ca/index.php/llt/article/view/5308

Abstract

This paper presents a reinterpretation of the causes for the US Patriot movement of 1837-38, which rose up in support of the Canadian rebellion in Upper Canada (UC) initiated by William Lyon Mackenzie (the companion rebellion in Lower Canada is not considered in this paper since its causation was arguably considerably different). Most traditional treatments of this event, by US historians in particular, are stuck in narrative mode and lack convincing interpretation and analysis. The US Patriot war is usually quickly dismissed as the work of a few Anglophobes and adventurers seeking land and coin. The hypothesis advanced here suggests that the US Patriot movement and its progenitor rebellion in UC may be seen as an expression of the social class tensions growing out of the transition from a subsistence-barter/ household economy and culture to the more impersonal commodity market economy —a transition that was proceeding in an uneven and combined manner on both sides of the nominal Canada/US border. Mackenzie's UC rebellion was both motivated by and encouragement to radical Democratic anti-bank forces in the US. Historians are urged to consider the Patriot movement in the larger context of class conflict and accommodation then being played out on a shared Canadian/American stage. Résumé Cet article présente une nouvelle interprétation des causes du mouvement des patriotes américains de 1837 à 1838, qui s'est formé pour appuyer la rébellion canadienne du Haut-Canada lancée par William Lyon Mackenzie (la rébellion connexe au Bas-Canada n'a pas été prise en considération dans cet article étant donné qu'il est permis de penser que ses causes sont remarquablement différentes). La plupart des traitements traditionnels de cet événement, par les historiens américains en particulier, se sont arrêtés au mode narratif et manquent d'interprétation ou d'analyse convaincante. La guerre des patriotes américains est souvent rapidement rejetée comme l'œuvre de quelques anglophones et aventuriers qui cherchaient de la terre et de l'argent. L'hypothèse avancée ici suggère que le mouvement des patriotes américains, comme la rébellion du Haut-Canada, peut être considéré comme une expression des tensions de classes sociales provenant de la transition d'une culture ou d'une économie de subsistance, d'échange/ménage à une économie de marché de produits de base plus impersonnelle — une transition qui se poursuivait d'une manière irrégulière et combinée des deux côtés de la frontière canado-américaine. La rébellion du Haut-Canada de Mackenzie a été à la fois motivée et imitée par les forces démocratiques « anti-banques » aux États-Unis. Les historiens sont encouragés à prendre en considération le mouvement des patriotes dans le contexte plus large de conflits et d'accommodation de classes présentés sur une scène partagée entre le Canada et les États-Unis.