Abstract
Minimum labour standards are legally established standards that apply to most employers and employees, and include minimum wages, maximum hours of work, overtime, and paid time off. The regulation of minimum standards in Ontario was consolidated within the Ontario Employment Standards Act in 1968. While the provincial minimum standards of the late 19th and early 20th century have been well documented, the regulation of minimum standards during the postwar period has received little scholarly attention. This paper explores the development of minimum standards legislation in Ontario from the immediate postwar years up to the enactment of the Employment Standards Act. The paper argues that social forces both internal and external to the state pressured for the enactment of comprehensive legislation to provide some statutory protection for the most vulnerable workers in the province. However, the ways in which the state negotiated the tensions associated with providing social protection for non-unionized workers, while at the same time minimizing interference in the market, severely compromised the capacity for the legislation to provide protection for the "pockets of exploitation" they were intended for. Further, this approach to minimum standards supported and reproduced patterns of gendered and racialized segmentation within a labour market that was built around the norm of the Standard Employment Relationship, and thereby ensured standards of a secondary status for workers with the least bargaining power.
Résumé
Par des normes d'emploi minimales on entend les normes légalement établies qui s'appliquent à la plupart des employeurs et des employés et qui comprennent les salaires minimums, les heures de travail maximales, les heures supplémentaires et les conges payés. La réglementation sur les normes minimales en Ontario a été consolidée en 1968 par l'adoption de la Loi sur les normes d'emploi de l'Ontario. Bien que les normes minimales provinciales de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle aient été bien documentées, la réglementation des normes minimales pendant la période d'après-guerre n'a reçu que peu d'attention de la part des spécialistes. Cet article explore l'élaboration de la loi sur les normes de travail en Ontario de l'après-guerre jusqu'à la promulgation de la loi en 1968. Il prétend que les forces sociales, internes et externes, ont exercé des pressions sur l'État en vu du passage d'une loi exhaustive donnant une protection statutaire à la plupart des travailleuses et travailleurs les plus vulnérables de la province. Toutefois, les façons dont l'État avait négocié les tensions générés par les débats politiques sur la protection sociale des ouvriers non-syndiqués, même si elles minimisent l'interférence sur le marché, ont sapé sévèrement la capacité de la loi à protéger les «poches d'exploitation» auxquelles elle s'adressait. De plus, cette approche fondée sur des normes minimales a soutenu et reproduit des tendances à la segmentation par le genre et la race sur un marché du travail qui a été construit autour des relations normales de travail. Elle a finalement assuré une position secondaire aux travailleuses et aux travailleurs possédant le pouvoir de négociation le plus faible.