Published 2019-05-15
How to Cite
Abstract
Canadian labour and working-class history has, to a great extent, been bedevilled in its attempts to understand national trends by the cleavages of gender, region, industry, race, language, and culture. This article argues that one possible way out of this impasse lies in foregrounding the particular relationship between colonial exploitation and class exploitation in our settler colonial economy, both in terms of class formation and in the ongoing project of social reproduction. The adoption of a “settler order framework” seeks to build on important recent works attempting to understand Indigenous peoples’ participation in the ranks of those who toil, struggle, and dream of freedom from capitalism, by integrating the fundamental reality of settler workers’ ongoing theft of Indigenous land and resources into the story of the Canadian working class.
Au Canada, l’histoire du travail et de la classe ouvrière a été entravée, dans une large mesure, dans ses tentatives pour comprendre les tendances nationales, par les clivages liés au sexe, à la région, à l’industrie, à la race, à la langue et à la culture. Cet article soutient qu’une solution possible pour sortir de cette impasse consiste à mettre en évidence la relation particulière entre l’exploitation coloniale et l’exploitation de classe dans notre économie coloniale, à la fois en termes de formation de classe et dans le projet permanent de reproduction sociale. L’adoption d’un « cadre réglementaire pour les colons » s’appuie sur d’importants travaux récents qui tentent de comprendre la participation des peuples autochtones dans les rangs de ceux qui peinent, luttent et rêvent de se libérer du capitalisme, en intégrant la réalité fondamentale du vol de terres et de ressources autochtones par les travailleurs colons dans l’histoire de la classe ouvrière canadienne.