Vol. 89 (2022)
Articles

“If You Want Anything, You Have to Fight for It”: Prisoner Strikes at Kingston Penitentiary, 1932–1935

Cameron Willis
Independent Researcher
cover of Labour/Le Travail, Volume 89

Published 2022-05-27

Keywords

  • Kingston Penitentiary,
  • prison strike,
  • prison riot,
  • prison labour,
  • penal reform,
  • penal system,
  • prison narratives
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How to Cite

Willis, C. (2022). “If You Want Anything, You Have to Fight for It”: Prisoner Strikes at Kingston Penitentiary, 1932–1935. Labour Le Travail, 89, 89–145. https://doi.org/10.52975/llt.2022v89.006

Abstract

For four days in October 1932, during the height of the Great Depression, prisoners at Kingston Penitentiary revolted. They took control of their workshops and brought the convict labour regime to a halt, until the guards and militia violently regained control. This revolt was the culmination of more than a year of organizing and collective actions. Prisoners wrote manifestos, participated in work refusals, elected representatives, and developed a sophisticated critique of the conditions of their incarceration and the penitentiary administration. Using a unique collection of archival documents, this article closely examines the complaints, criticisms, fears, hopes, and frustrations of the incarcerated, whose demands and goals are crucial for understanding how and why the prisoner revolt unfolded as it did. I argue that the prisoners at Kingston Penitentiary, by striking and organizing to assert their dignity, democratically organized their lives and ensured a “fair deal” should be considered part of the Depression-era protests of the unemployed, imprisoned, and marginalized.

Pendant quatre jours en octobre 1932, au plus fort de la Grande Dépression, les prisonniers du Pénitencier de Kingston se sont révoltés. Ils ont pris le contrôle de leurs ateliers et ont mis un terme au régime du travail des condamnés, jusqu’à ce que les gardes et les miliciens reprennent violemment le contrôle. Cette révolte a été l’aboutissement de plus d’un an d’organisation et d’actions collectives. Les détenus ont rédigé des manifestes, participé à des refus de travail, élu des représentants et élaboré une critique sophistiquée des conditions de leur incarcération et de l’administration pénitentiaire. À partir d’un ensemble unique de documents d’archives,  cet article examine de près les plaints, les critiques, les peurs, les espoirs et les frustrations des incarcérés, dont les revendications et les objectifs sont essentiels pour comprendre comment et pourquoi la révolte des prisonniers s’est déroulée comme elle était. Je soutiens que les prisonniers du Pénitencier de Kingston, en faisant la grève et en s’organisant pour affirmer leur dignité, ayant organisé démocratiquement leur vie et assuré un  « accord équitable » devraient être considérés comme faisant partie des manifestations des chômeurs, emprisonnés et marginalisés de l’époque de la Dépression.